"Zeitgeist, the movie", Peter joseph (Juin 2007)
"Zeitgeist, Addendum", Peter Joseph.
- Le film est presqu'immédiatement traduit dans une douzine de langue et devient rapidement la vidéo la plus vue sur internet.
- Le film s'inscrit délibérément dans une lignée de films "conspirationnistes", comme ceux d'Alex Jones, en reprenant les thèmes phares de "la théorie de la conspiration" ou de la contestation du système, comme :
1) Le complot monétaire, la réserve fédérale, les Banksters.
2) Le complot impérialiste américain, le 11 septembre, d'autres false-flag attacks...
On peut voir ici que ZG s'en tient à des faits déja pour la plupart connus des "conspirationnistes". Il va jusqu'à emprunter des passages entiers de d'autres films, ou des recompositions/remake de ceux ci.
Mais alors, où est la véritable nouveauté de ZG ?
- La "Conspiration de la Religion", qui est une refonte de l'éternel complot du Vatican, dont la mode est apparue dans les années 70 - le complot jésuite, le complot papal, l'opus Dei, etc....
En effet, en prenant pour exemple le christianisme, il entend démontrer le mensonge originel de la religion et son but, l'asservissement des population dans les illusions religieuses. Jusque là, le film ne fait que prendre une position "athée" classique bien que virulente et agressive. Mais le ffilm ne s'arrête pas à la critique des intentions, mais essaie de définir les modes opératoire de cette illusion :
1) La bible et le culte chrétien, sont plein d'allégories astrologiques, solaires, d'élements empruntés aux mythologies paîennes > Jusque là, en effet, les assertions du film sont corroborées par des recherches historiographiques sérieuses.
2)Jésus n'est qu'une allégorie solaire, et n'a, en fait, jamais existé > Les allégations du films sont ici totalement fantaisistes, tant les sources à propos de jésus ne manque pas dans la littérature et l'éxégèse juive de l'époque.
On voit que l'objectif du premier film est clairement d'insister sur la non-existence historique de Jésus, en "dissimulant" ces affirmations derrière la dénonciation de d'autres "complots" cependant bien mieux connus du public internet.
Le Deuxième film opère selon la même méthode : glisser au milieu de faits probants et "chocs" se seule véritable production : la promotion du projet Vénus, par l'interview étonnante qui est donnée à Jacques Fresco, "ingénieur social", animateur du Projet Vénus.
Le projet Vénus se présente comme "LA" solution à tous les problèmes (politiques, financiers, religieux) et adopte une posture messianique de sauveur de l'humanité.
A l’issu des films ont vous invite à faire partie du « Mouvement Zeitgeist » afin de soutenir le projet Vénus ; sur le site du mouvment, une abondante littérature pour « se former » et mieux connaître le projet Vénus.
II) ZEITGEIST, PART. 1
Prenons connaissance des auteurs de cette première partie :
- Peter Joseph (qui est un pseudonyme assemblé de deux prénoms bibliques, de son vrai nom James Coyman) est semble-t-il un ansien employé de la NASA. C’est le réalisateur, le narrateur, le compositeur et le monteur du film.
- Acharia S. (ou D.M. Murdoch) est la conceptrice de la première partie. Cette partie est une adaptation vidéo de son livre « The Christ Conspiracy », dans lequels les thèses sont rigoureusement similaire.
- Jordan Maxwell est un écrivain, conférencier, « historien en religion comparée ». Son propos rejoint et complète ceux d’Acharia S., il est également proche de Zecharia Sitchin, connu pour ses théories de la "Planète X".
Il y a déja eu des films diffusant ces thèses sur internet, une sorte de ZG version beta-test, ainsi que des conférence de Jordan Maxwell.
(vidéos)
Nous savons donc d'où proviennent les thèses de cette première partie : Les livres de Acharia S (à savoir principalement "The Christ Conspiracy") et de Jordan MaxWell.
III) UN FILM NEW AGE
Nous allons maintenant démontrer que le film ZEITGEIST est affilié aux mouvances "New-Age", par plusieurs axes de pénétration :
- L'ERE DU VERSEAU
- L'ECOLOGIE, LA PAIX
- L'INTEGRATION DU SPIRITUEL DANS LA SCIENCE, dans une sorte de mystique scientiste.
- UN NEO-CHRISTIANISME
Les critiques le plus souvent adressées au New Age :
- LA FALSIFICATION HISTORIOGRAPHIQUE
- HOMEOSTASIE LIBERALE
- UN POT POURRI GNOSTICO-PAIEN PLAGIAIRE
- PSEUDO-MEDECINES
On voit que ZG est un film subtilement mais totalement New Age.
IV)ORIGINES DU NEW AGE, ET PAR LA DE ZEITGEIST
- ARYANISME ?
- LUCIS TRUST & ALICE BAILEY
- SOCIETE THEOSOPHIQUE
HP Blavatsky :
Dès 1851, on la retrouve à Londres, où elle fréquente les milieux « spirites » et se lie avec le « révolutionnaire » Mazzini. En 1856, elle s’affilie à l’association Carbonariste de la Jeune Europe.
Dès lors, elle voyage sur tous les continents, devenue un jouet entre les mains de ses promoteurs britanniques, qu’elle désigne comme ses « maîtres spirituels », tel « maître Morya », qui est en réalité une sorte d’agent de liaison. Dès 1851, elle se rend aux Etats-Unis, où elle voyage de la Nouvelle Orléans vers le Mexique en traversant le Texas. Après d’innombrables voyages dans le Caucase, en Syrie et au Liban, elle apparaît en Italie le 3 novembre 1867 aux côtés des Garibaldiens. Lors de la bataille de Mentana, elle est cinq fois blessée et laissée pour morte. Elle se rétablit à Paris et entre en contact avec un journaliste nommé Michal, ainsi qu’avec le fondateur du spiritisme français Allan Kardec. Ces derniers se vanteront d’avoir développé les « facultés médiumniques » d’HPB.
Déployée comme médium au Caire, elle y fut accusée de fraude, ainsi qu’en Amérique où elle se livre à la même activité. Il faut, dans ce contexte, situer l’œuvre littéraire d’Edgar Allan Poe comme un élément très actif de la faction patriotique américaine dans la guerre psychologique contre l’offensive ésotérique des britanniques.
Vers 1874, elle reçoit l’ordre d’entrer en contact aux Etats-Unis avec un homme de loi, expert en assurances : Henry Steel Olcott, ancien de la police militaire, il fut nommé colonel pendant la guerre de Sécession et partagea ses loisirs entre les loges maçonniques et le spiritisme. Actif comme journaliste, il assurait la couverture des phénomènes paranormaux pour le New York Sun et le New York Graphic. Olcott était fort bien introduit dans tout le milieu ésotérique américain : John King, William Stainton Moses, Leadbeater, le Miracle Club de Philadelphie et une société secrète : l’Hermetic Brotherhood of Luxor, dont les membres signaient déjà leurs écrits avec un svastika, ou croix gammée, symbole de divinité au Tibet, cet immense plateau montagneux qui aurait servi de refuge à l’ancienne race des Aryens lors du déluge...
On sait aussi qu’à cette époque le général (sudiste) Albert Pike, futur cofondateur du Ku Klux Klan et grand maître du Rite écossais pour la juridiction méridionale, dont le siège est à Charleston, fréquente Mme Blavatsky, mais leur relation ne dure guère. La réputation de Pike semble surfaite et on l’accuse d’avoir généreusement plagié l’occultiste français Eliphas Lévi.
Ainsi, le 20 octobre 1875 se crée à New York une société « d’investigations spiritualistes ». Le président en est Olcott ; les deux vice-présidents Felt et Pancoast, Mme Blavatsky y occupe la fonction de simple secrétaire. Sans vouloir diminuer son rôle personnel, il semble que HPB n’était qu’une propagandiste au service du renseignement britannique. Parmi les membres, citons William Q. Judge et Charles Sotheran, hauts dignitaires de la maçonnerie anglo-américaine.
A peine un mois plus tard, le 17 novembre 1875, la société prend le nom de Société Théosophique. Olcott et HPB se lancent immédiatement dans un grand projet pour le "contrôle des esprits" de l’Inde. Officiellement, il s’agit d’établir « le grand contact » entre les initiés d’Orient et d’Occident et de parvenir à leur fusion.
Sans difficulté, HPB se fait attribuer la nationalité américaine et Olcott obtient du président des Etats-Unis, Rutherford Hayes, un ordre de mission manuscrit demandant aux diplomates américains du monde entier de l’aider. Le secrétaire d’Etat lui fournit un passeport diplomatique, chose assez rare à l’époque pour un non diplomate de carrière. Arrivés aux Indes, ils y établissent la British Theosophical Society.
L’oligarchie britannique avait de toute évidence choisi l’hindouisme, avec sa grande tolérance vis-à-vis du système des castes où chacun ne fait qu’espérer une condition meilleure dans une vie ultérieure, comme un partenaire préférentiel car compatible avec la société de classes de l’aristocratie anglaise et son dessein impérial. Ce choix d’une matrice culturelle définie par des croyances a toujours guidé l’intérêt à long terme de l’oligarchie, outrepassant telle ou telle structure ou régime. Il ne s’agit pas de contrôler ce que les gens pensent, mais la façon dont ils formulent une pensée sur n’importe quel sujet.
Olcott et HPB se livrent en permanence à des tours de magie tout-à-fait amusants. Mme de Jelihowsky résume ainsi les phénomènes produits par HPB durant son séjour à Pskoff :
1. Réponses directes et claires, du genre télépathiques.
2. Formules données en latin, au moyen de coups, pour des remèdes assurant toujours une guérison.
3. Divulgations en public de secrets concernant des personnes présentées ayant émis des doutes de façon blessante.
4. Changement de poids de meubles, ou de personnes, à volonté.
5. Lettres écrites par des correspondants inconnus avec une écriture qui n’était pas celle de Mme Blavatsky. Souvent, on posait une question et elle répondait : « Allez dans votre chambre, vous trouverez à tel endroit, dans une lettre, la réponse à votre question. »
6. Apparition et disparition d’objets sans que l’on puisse donner d’explication plausible au prodige.
7. Faculté de faire entendre des sons musicaux n’importe où et quand elle le désirait.
Dans ses moments de grande déprime, HPB avoue avoir escroqué ses admirateurs. Ainsi, Olcott écrit dans le Lotus Bleu, du 27 novembre 1895, p.418 :Certains jours, elle se trouvait dans des dispositions telles qu’elle se prenait à nier les pouvoirs dont elle nous avait donné le plus de preuves soigneusement contrôlées par nous ; elle prétendait alors qu’elle avait trompé son public.
Derrière ces tours de passe-passe, réservés aux membres crédules de la ST, se trouve une petite élite « d’initiés », au courant du véritable projet de destruction que représentait la ST. « Notre but, déclare HPB, n’est pas de restaurer l’hindouisme, mais de balayer le Christianisme de la terre ».
Après la première crémation de l’histoire des Etats-Unis (celle du baron de Palm, un bienfaiteur de la ST, à laquelle s’opposent pas moins de trois mille personnes) dont le but est de faire connaître l’hindouisme, Olcott et HPB développent confusément leur doctrine en 1878 dans ce que HBP appela « l’œuvre de sa vie » :Isis dévoilée (1300 pages) et, sous une forme plus condensée, dans la Doctrine Secrète. D’un point de vue théosophique, et dans un retour au pur manichéisme, on peut classer les religions en croyances mâles et femelles . Les unes accordent la prépondérance à la paix, la tranquillité, la sensualité, la fécondité, l’adaptation au milieu ; les autres flattent l’esprit de conquête et d’entreprise, le prosélytisme, la supériorité des vertus mâles. Evidemment, Abraham et Moïse, fondateurs des grandes religions monothéistes où l’homme ne s’adapte pas, mais intervient et trouve même son harmonie spécifique en transformant la nature pour hausser l’ordre de l’univers, furent désignés comme les bêtes à abattre. Ce sont effectivement eux qui mirent fin au culte de la déesse Mère, devenu culte d’Isis.
Pour cela, une stratégie machiavélique est mise en place :
1. Le culte de la déesse Mère et la pratique des vertus femelles n’existant guère qu’aux Indes et au Tibet, il faut mettre à la mode les religions hindouistes, en leur restituant des valeurs archaïques. D’où la course effrénée des théosophes en Inde pour empêcher la quasi-disparition de l’hindouisme. En France, le principal sponsor de Blavatsky dans cet effort est sans doute la richissime duchesse de Pomar, aristocrate espagnole descendant du marquis anglais de Northampton. Dans ce but, il faut encourager l’orientalisme et la pratique du yoga.
2. La ST étant à elle seule trop faible pour s’attaquer avec efficacité aux religions chrétiennes, juives et musulmanes, elle s’engage à fond dans un socialisme Fabien et anti-progrès. Le juste combat pour une laïcité républicaine, fondé sur le respect des grandes religions, est dénaturé dans une virulente dénonciation du christianisme. A l’opposé, Jean Jaurès, tout en critiquant le matérialisme inhérent de l’ultra-capitalisme et du marxisme, au nom d’une certaine idée de la transcendance, défend avec passion un droit « à l’entière croissance » et au progrès matériel de chaque être humain.
3. Pour lutter contre la « suprématie mâle », il est nécessaire, par la parole et par l’écrit, de répandre des idées opposées au principe masculin, de défendre la paix universelle, de prôner l’égalité des sexes, de rendre la femme libre de son corps, que l’amour prenne le pas sur la violence... Pour cela les théosophes s’engagent dans le combat féministe et mettent toujours une femme à leur tête. Annie Besant, une belle irlandaise protestante et membre de la Fabian Society, prend la direction de la ST après avoir dirigé en Angleterre la « Ligue malthusienne » en 1877.
Pareil projet rencontra évidemment beaucoup d’opposition à l’époque, surtout dans les pays catholiques. Cette opposition se montre tellement forte qu’une version théosophique du « christianisme ésotérique » est élaborée pour pénétrer le monde chrétien. Selon HPB, le monothéisme judéo-chrétien n’est rien d’autre qu’un schisme barbare du bouddhisme :Ce qu’on a dédaigneusement appelé paganisme était l’ancienne sagesse, saturée de divinité ; et le judaïsme avec ses rejetons, le christianisme et l’islamisme ont tiré toute leur inspiration de ce père ethnique…
Pour HPB, Jésus l’Essénien fût persécuté par les Juifs parce que « les Esséniens étaient des convertis, des missionnaires bouddhistes qui, à un moment avaient envahi l’Egypte, la Grèce et même la Judée... » Il faut donc « déjudaïser » le christianisme pour le rendre compatible avec le principe féminin. Le postulat de base de tout ceci est la fascination pour la civilisation aryenne dont l’écriture est le sanscrit et le svastika ou croix gammée, symbole de notoriété macabre qui figure toujours dans le sigle de la ST.
L’avènement du mouvement Nazi n’est pas étranger à l’activité de la fameuse Société de Thulé, autre société ésotérique de style théosophique, dans laquelle on retrouve Karl Haushofer, le véritable maître à penser d’Adolf Hitler. Les anthroposophes de Rudolf Steiner, grand admirateur de Nietzsche et de l’eugéniste Haeckel, sont une branche dissidente de la Société Théosophique, omniprésente aujourd’hui chez les « Grünen » (Verts) allemands.
Le symbolisme est donc aussi, face à cette transformation profonde, une impulsion donnée par l’oligarchie financière, britannique en particulier, dans le but de sauvegarder ses privilèges en maintenant le plus grand nombre dans l’irrationnel. Cette crainte d’une émergence d’Etats-nations voués au progrès scientifique et technologique, non soumis à la logique des empires, amène le Premier ministre britannique Lord Palmerston à lancer les réseaux de la Jeune Europe de Giuseppe Mazzini, regroupant les révolutionnaires nationalistes sous son contrôle. Sous l’égide de l’Arab Bureau du Foreign Office britannique, l’Orient voit la naissance de toute une série de « pays » arabes, souvent localisés, comme par hasard, sur des champs pétroliers.
dimanche 3 mai 2009
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